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20 décembre 2007

Inauguration de l’exposition du Parc national des Pingualuit à Kangiqsujuaq

Par Sylvie Côté Chew en collaboration avec Louis Gagnon

Le 30 novembre 2007 à Kangiqsujuaq, dans le cadre de l’ouverture officielle du parc national des Pingualuit, a été inaugurée l’exposition créée par Avataq pour le Centre d’interprétation du parc. C’est le premier ministre Jean Charest lui-même qui a coupé le ruban symbolique de peau de phoque, en présence des aînés Amaamak Jaaka et Naalak Nappaaluk, ainsi que de Maggie Emudluk, Pita Aatami, Mary A. Pilurtuut et Charlie Arngaq. On comptait parmi les médias présents : Radio-Canada, TVA, APTN, TNI, Nunatsiaq News, Makivik Magazine, CBC North, La Presse Canadienne.

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Ce projet d’exposition permanente, a en fait commencé à l’été 2002, quand l’Administration régionale Kativik (ARK) a approché l’Institut pour établir la liste des potentiels culturels qui feraient partie du plan d’éducation destiné au parc, que préparait alors le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).

La première mise en application du plan d’éducation consistait en la réalisation de l’exposition et Avataq, désireux de travailler de près avec la collectivité de Kangiqsujuaq et de faire valoir les aspects culturels de la région, a soumis son projet d’exposition à l’ARK, qui l’a accepté. Au cours des ans, le concept original a été modifié plusieurs fois afin de l’adapter aux objectifs et à la vision du Service des parcs du MDDEP, organisme gouvernemental responsable de l’implantation des parcs nationaux du Québec au Nunavik.

Cinq ans plus tard, quatre dessertes maritimes, trois pré-expositions, des dizaines de milliers d’heures d’efforts soutenus et de travail consciencieux pour plus de 30 personnes directement impliquées dans le projet (sans compter les gens du village et les innombrables personnes qui ont fourni leur expertise souvent exceptionnelle, des photos, des dessins, des enregistrements sonores, du temps d’impression, d’encaissage, de transport), nous voyons enfin le résultat : un centre où non seulement les aspects naturels du cratère et du plateau de l’Ungava sont mis en valeur, mais où également l’histoire ainsi que la culture matérielle et immatérielle des gens de Kangiqsujuaq sont présentes par des objets rares et spectaculaires. Fait remarquable en muséologie, tous ces artéfacts sont personnalisés, c’est-à-dire qu’ils sont reliés à des personnes connues et estimées des gens vivant aujourd’hui. Notamment, on y trouve de nombreux objets usuels, des œuvres d’art et même des photographies en haute résolution des Kangiqsujuarmiuts qui ont fabriqué ou utilisé autrefois ces objets. Soulignons que quelques artéfacts anciens ont été offerts par des gens de la localité afin qu’ils soient préservés et exposés au Centre. Il s’agit donc là d’un lieu d’interprétation non seulement unique au Nunavik, mais également incomparable, même ailleurs dans le monde.

Parmi les points saillants de l’exposition : 

  • kayak, objets usuels, photographies et sculpture de Masiu Ningiuruvik 
  • sculpture grand format et plusieurs livres par Mitiarjuk Nappaaluk centre de ressources réunissant entre autres des livres rares portant sur la région 
  • sculpture illustrant le récit d’Atungaq et référant à la colline en forme de lièvre située à l’embouchure de la baie Wakeham face à Kangiqsujuaq 
  • qulliq (lampe à huile) et ukkusiq (marmite) anciennes offertes par père Jules Dion, o.m.i. 
  • fragment de pétroglyphe provenant de Qajartalik 
  • carotte de sédiments lacustres prélevée au fond du lac Pingualuk (encore à venir) 
  • photos des unités de paysage du parc 
  • moulages de pistes d’animaux 
  • 2 bols dorsétiens exceptionnels par leurs parois fines et parfaitement symétriques

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Les remerciements doivent être nombreux, la tâche a été gigantesque :

  • Merci à nos designers d’exposition, Line Villeneuve et Pierre-André Vézina ; 
  • Merci à notre graphiste, Christine Lajeunesse ; 
  • Merci à nos fabricants ACME Services scéniques, Sylvain Malo, Marie-Joëlle Brassard, Nicolas Jobin ; 
  • Merci à nos techniciens, Alain Lalumière, Yannick Leblanc, Fabrice Bucio ; 
  • Merci à notre réalisateur multi-média, Pierre Fauteux des Productions Train d’enfer ; 
  • Merci à Martine Gascon, Christel Durand, Laurence MacWay ; 
  • Merci à Laurent Gagnon et Benoît Montreuil ; 
  • Merci aux rédacteurs et traducteurs ; 
  • Merci à Bernard Saladin d’Anglure, au père Jules Dion, o.m.i. et au père Robert Lechat, o.m.i. ; 
  • Merci à l’ARK, principalement Robert Fréchette, Michael Barrett, Nathalie Girard ; 
  • Merci au MDDEP, principalement Gaétane Tardif et son équipe ; 
  • Merci au personnel du parc, Monica Pinguatuq, Markusi Qisiiq, Noah Annahatak, Jaaka Jaaka et Robert Fréchette ; 
  • Merci aux gens du village qui ont généreusement participé à ce projet, en plus de nous avoir aidé et soutenu : Jessica Arngaq, Pasha Arngaq, Betsy Etidloie, Minnie Etidloie, Eva Ilimasaut, Alaku Jaaka, Attiituq Kiatainaq, Lucassie Nappaluk, Naalak Nappaaluk, Eyuka Pinguatuq ; 
  • Merci à notre président Charlie Arngaq ; 
  • Merci à Miguel Chew et Sylvie Gravel.

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