Projet Puurtaq

Les traîneaux à chiens

Comme les qajaqs l’étaient en été, les qamutiks constituaient l’instrument privilégié pour la survie en hiver. Voici ce qu’en disent les Aînés.

Dans un attelage, chaque chien a sa place devant le traîneau. Il y a tout d’abord le meneur, habituellement une femelle, et il y a le tout dernier, à l’arrière. L’attelage comportait habituellement de 10 à 12 chiens. Si on voulait préparer un chiot à devenir meneur, on le mettait dans un parka, et on le sortait par une manche, voilà comment le chiot apprenait à mener. On mettait de la boue sous les patins, afin qu’ils glissent mieux. Chaque jour, les filles ou les garçons devaient vérifier le temps qu’il faisait avant même d’avoir avaler quelque chose de chaud. Par tous les temps, les hommes allaient chasser la nourriture, surtout le phoque et son gras, car c’était la source de nourriture la plus importante pour les Inuits et leurs chiens. Mais avant de partir, la journée commençait toujours par une prière. Les filles devaient préparer les laisses, même quand il faisait très froid, car les chasseurs ne s’occupaient pas de cela, ayant la responsabilité de tâches plus lourdes. Au printemps, les enfants mettaient des bottes aux chiens, pour qu’ils ne se blessent pas sur les arêtes de glace. Elles étaient faites de vieilles peaux de qajaq, et il fallait s’assurer de les enfiler sur la bonne patte, sinon elles tombaient. Les chasseurs partaient en traîneau sur la baie pendant des jours, parfois même toute une semaine. Et quand ils allaient chasser le caribou, ils mettaient un mois ou plus à revenir.

Parfois, ils rentraient les mains vides, et parfois non. Au retour des chasseurs, les enfants déchargeaient les qamutiks et rangeaient l’équipement. Ils nettoyaient les laisses et les suspendaient loin des chiens, en vue du prochain voyage.

Quand on se trouvait en plein blizzard, et qu’on ne pouvait voir à dix pieds, les chiens savaient toujours comment revenir au camp. Quelle que fut la prise, rien n’était perdu. On utilisait même les os et la moelle, et la nourriture était partagée dans tout le campement.