Médecine traditionnelle

Les oiseaux

Le lagopède
La viande crue de la poitrine de lagopède est consommée par les malades chroniques ayant perdu l’appétit. Découpée en tranches minces, on l’applique sur les furoncles, sur la gorge et sur les yeux atteints de cécité des neiges. La peau séchée du cou d’un lagopède servira à couvrir coupures et autres blessures, tandis que la peau de la cuisse pourra guérir un furoncle. On se servira à l’occasion de duvet de lagopède mêlé à la graisse rance du phoque ou simplement de l’huile de lagopède pour traiter une coupure.

Le huart
L’ingestion d’un huart ou d’un huart à gorge rousse est un traitement courant. Généralement cru, parfois bouilli, l’oiseau entier doit être absorbé sinon en un seul repas, du moins au cours de a même journée. On recommande souvent de manger d’abord la vessie ou la partie supérieure de l’œsophage. Ce traitement est indiqué pour la tuberculose, l’asthme. Les crises d’épilepsie, et on le prescrit aux enfants qui s’évanouissent au cours d’une crise. Par ailleurs, on mâche l’intestin séché du huart pour soulager les maux d’estomac.

Autres oiseaux
On se sert d’huile d’oie comme pommade pour les coupures. Évidé, l’os le plus fin d’une aile d’oie sert de paille pour extraire le pus d’un furoncle. L’huile du harfang sert d’onguent pour l’impétigo et les lésions, et la peau d’un guillemot noir (pitsiulaaq) est utilisée pour nettoyer la paroi interne de la paupière.

Le plumage des ailes de tout oiseau est très utile. Bien effilée, la partie externe et molle d’une plume se transforme en pipette pour verser des gouttes dans les oreilles ou en thermomètre pour tester la température de l’huile bouillante. L’extrémité la plus dure de la plume sert à ouvrir des furoncles ou à en extraire le pus.