Muséologie

Centre d'accueil et d'interprétation du parc national des Pingualuit

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Dans le cadre de la création du parc national des Pingualuit, un centre d’interprétation a été construit dans la collectivité de Kangiqsujuaq à l’intention des visiteurs. L’Institut culturel Avataq a accepté le mandat de réaliser l’exposition permanente qui anime ce lieu. L’Institut a prêté, à long terme, un ensemble d’artéfacts exceptionnels provenant de la Collection d’art inuit du Nunavik.

L’Institut culturel Avataq a reçu un don important du célèbre anthropologue, le professeur Bernard Saladin d’Anglure. Ce sont des artéfacts qu’il a acquis lors de ses premières recherches effectuées dans la région de Kangiqsujuaq, au début des années 1960. Notons aussi que le professeur Saladin d’Anglure a appuyé les démarches d’Avataq ayant favorisé le retour d’un qajaq (kayak) de 7 mètres que l’anthropologue a ramené de Kangiqsujuaq à la même époque. Ce qajaq, qui était conservé au département d’anthropologie de l’Université de Montréal, a été fabriqué vers la fin des années 1950 par Maasiu Ipuaraapik Ningiuruvik (1918-1985). Un article du Makivik News (Winter 2004-2005) est consacré au retour de cet authentique qajaq dans sa communauté d’origine.

Exposition permanente - Parc national des Pingualuit
Depuis 2003, l’Institut collabore à l’implantation du programme éducatif du parc national des Pingualuit à Kangiqsujuaq en assurant la conception et la réalisation de l’exposition permanente du Centre d’interprétation du premier parc national ouvert au Nunavik. Cette exposition permanente, qui sera complétée à l’automne 2007, est produite à la demande de la Section des parcs du Nunavik (Administration régionale Kativik), sous la supervision du Service des Parcs du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Ce projet a bénéficié de la collaboration soutenue des membres du Comité culturel de Kangiqsujuaq.

L’exposition est un voyage favorisant la découverte de la mission, de l’étendue et des multiples richesses du parc national des Pingualuit. Un préambule initie les visiteurs aux transformations géomorphologiques de la région d’influence du parc et met en vedette l’impact de la météorite qui a formé le cratère des Pingualuit (autrefois, le cratère du Nouveau-Québec), il y a 1,3 million d’années. Complétant ce regard sur l’histoire ancienne de la région, on nous invite à découvrir 4 000 ans d’occupation humaine du territoire. Ensuite, dans une perspective plus récente, le visiteur va à la rencontre des occupants de la région, les Kangiqsujuarmiut. Il découvre quelques-unes de leurs coutumes anciennes, des événements mémorables de leur histoire et certains personnages remarquables. Par la suite, dans un parcours aux formes courbes, les caractéristiques du parc s’articulent, une à une, en fonction des cinq grandes « unités de paysage » dont le point culminant est, bien sûr, le cratère et son lac circulaire.

Parmi les pièces majeures de cette exposition se trouvent plusieurs artéfacts tirées de la Collection d’art inuit du Nunavik dont, le fameux qajaq (kayak) de plus de 7 mètres de Maasiu Ipuaraapik Ningiuruvik (1918-1985) ainsi que le fragment d’un pétroglyphe provenant du site rupestre de Qajartalik. Également, plusieurs impactites offrent la preuve tangible que le cratère est d’origine météoritique.
Outre le qajaq (kayak), l’exposition a permis le retour à Kangiqsujuaq de plusieurs autres artéfacts authentiques collectés dans cette région, pendant les années 1960, par le professeur Bernard Saladin d’Anglure, anthropologue.

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